La galerie Kamel Mennour présente jusqu’au 4 mai l’exposition : Caravage Judith et Holopherne Daniel Buren Pyramidal, haut-relief -A5, travail situé.
Ce tableau du Caravage découvert dans un grenier en 2014 est montré pour la première fois en France en regard de l’oeuvre de Daniel Buren.
Ce dialogue a été mis en lumière par Madjid Hakimi au sein de la galerie du Pont de Lodi.
Extrait de l’entretien entre Kamel Mennour et Eric Turquin
« KM : (…) ce sont aussi d’extraordinaires morceaux de peinture en eux-mêmes; et les miroirs du haut-relief de Daniel Buren rejouent en cet effet de fragmentation et nous font voir ce qui aurait échappé. Pour Daniel, « le miroir est le troisième oeil, il permet de voir ce qu’on ne voit pas de soi-même… ».
Eric Turquin : Caravage, c’est cela et c’est la lumière aussi. Cette lumière verticale, puissante, dont la source est cachée, dramatisant son clair-obscur, surtout dans les dernières années, les plus originales, auxquelles appartient notre oeuvre. Aujourd’hui Madjid Hakimi a réalisé un travail magnifique d’éclairage en retrouvant cet esprit du Caravage et en respectant l’oeuvre qui n’est pas évidente à éclairer.
Kamel Mennour : Daniel a retrouvé avec plaisir Madjid sur ce projet; en 2014, Madjid avait fait les lumières de Daphnis et Chloé de Benjamin Millepied à l’Opéra de Paris et scénographié par Daniel Buren. Avec ce puissant éclairage proche de la lumière naturelle plongeant dans une pièce obscure, Madjid recrée un peu l’atelier du Caravage, non?
Eric Turpin : Oui; les historiens ont retrouvé des documents d’un litige entre Caravage et sa logeuse car, pour obtenir cet effet d’éclairage, il avait percé le toit de son atelier! … »