La coupole du Printemps se refait une beauté
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- Paris 8ème arrondissement
Histoire de la Coupole du printemps
En 1921, un incendie a détruit la presque totalité de la charpente et de la façade. Eugène Brière se vit confier la réalisation des verrières du Printemps. Le chantier dura deux ans.
Au déclenchement de la seconde guerre mondiale en 1939, la coupole fût démontée et séparée en 3 185 panneaux afin d’être mise à l’abri dans les sous-sols d’un entrepôt de Clichy-la-Garenne d’où ils ne seront exhumés qu’en 1973. La rénovation de la coupole sera alors confiée au petit-fils d’Eugène Brière qui s’appuiera sur les plans originaux.
Pour ses 150 ans, la coupole du Printemps s’est offert un nouveau visage.
Une nouvelle jeunesse pour un des plus célèbres dômes de verre de Paris
Distylight met en lumière ce magnifique ouvrage composé de milliers de vitraux façonnés un par un.
La mise en place d’un système de variations de couleurs quasiment infini permet également au dôme de se métamorphoser au gré des événements.
Pour ce bel anniversaire, chaque vitrail a soigneusement été restauré et nettoyé.
« L’objectif était de redonner vie aux couleurs des vitraux et de mettre en valeur la structure du dôme. Nous avons choisi de la sublimer en reproduisant les teintes de la lumière naturelle. » Johan Sustrac
Pendant près de quatre mois (novembre à février), Lavina Felzine, un maître verrier, a effectué une rénovation complète des 3 400 panneaux.
« Des coupoles comme ça, aussi impressionnantes, il n’y en a qu’au Printemps et aux Galeries Lafayette, note-t-elle. C’est un chantier qu’on ne fait qu’une fois dans une vie! »
Les motifs exploités sont très simples, des fleurs, des feuilles bleues et orange, où seulement deux tonalités par couleur sont utilisées. On aperçoit un peu de jaune et de vert pour couper l’ensemble, avec des motifs de feuilles allongées qui suivent la progression de chaque pan de verrière vers le haut.
Donner un nouveau visage à la coupole la nuit.
Les vitraux vivent avec la lumière du soleil, créant un éclairage qui évolue soigneusement tout au long de la journée dévoilant les couleurs et les motifs qui les composent.
En fixe, nous avons prévu trois variantes de blanc fixe pour l’éclairage quotidien : l’un plongeant dans les années 60, un autre accentuant la dominante des bleus et des violets, et un dernier plus réelle.
Dans les scénarii dynamiques, il était intéressant de jouer sur les différents éléments structurels.
Technique
La coupole est doublée d’une peau en verre qui la protège des éléments extérieurs.
A l’intérieur, une ossature métallique évolue en huit travées s’unissant au sommet en un oculus.
Les travées sont séparées par des alcôves accentuant le volume de la coupole.
Nous avons choisi de renforcer ces travées par la lumière en installant l’éclairage dans la double peau.
Nos cordistes ont réalisé une travée complète.
Notre équipe s’est ensuite posée la question du blanc ou de la couleur. Nous avons installé une seconde travée en RVB (Rouge, Vert, Bleu).
Le RVB a sublimé les couleurs des vitraux.
Nos chefs de projet ont opté pour le RVBAW (Rouge, Vert, Bleu, Ambre, Blanc) :
– 176 projecteurs installés en 8 jours ;
– Nous avons dû développer une fixation pour chaque typologie de poutrelle ;
– Un réseau de 800 adresses DMX permettant de réaliser des scénarii dynamiques ou fixes.
La structure de la coupole n’est pas régulière. Les épaisseurs du squelette varient. Pour chaque appareil , nous avons réadapté la fixation.
Lors des tests, plus de 60 ans de poussières reposaient sur les vitraux. Nous avons dû déployer énormément de puissance pour obtenir un effet.
Après nettoyage, nous avons réglé la puissance des appareils à 70% de leur flux maximal, de façon à ce qu’ils puissent augmenter cette puissance quand la coupole sera de nouveau empoussiérée.
Utilisant 5 adresses par projecteur pour le RVBWA , 22 projecteurs par travée, nous avons au total 880 adresses à contrôler.
Il était donc nécessaire de créer une logique dans l’adressage de chaque appareil pour permettre un entretien et une programmation plus facile.
Immersion dans la coupole
Mars 2013 : Etude du projet avec Archi Consultants.
Janvier 2014 : Test et essais lumières
Mars 2015 : Réglages lumières et livraison du projet
Localisation : Paris 8ème arrondissement
Architectes : Architectes Consultants
Equipe et maîtrise d'ouvrage : Printemps Daim
Installateur : Python / Cordiste - GTIE / Electricien
Maître Verrier : Atelier Vitrail Lavina
Fournisseur de matériel : Flex Led Light
Coût du projet : 267 000€
Photographies : Léa Hautefeuille / Johan Sustrac
Vidéo : Aximus Production
Musique : William Johan Rowley